La répression
Dès 1940, les communistes étaient visés par la répression nazie et vichyste : des rafles menées à Paris et en province à l’automne 1940 aboutirent à l’internement de milliers de militants, qui rejoignirent ainsi leurs camarades arrêtés suite à l’interdiction du parti, en 1939.
Mais c’est surtout la radicalisation de la lutte des communistes contre l’occupant, à partir de juin 1941, qui devait déclencher un terrible processus de représailles. Suite aux attentats perpétrés contre des militaires allemands, les autorités nazies ordonnèrent l’exécution d’otages choisis arbitrairement parmi les détenus juifs et communistes des prisons françaises.
En octobre 1941, 27 otages communistes du camp de Châteaubriant (Loire-Inférieure) furent ainsi livrés aux nazis et fusillés en représailles de l’assassinat d’un officier allemand à Nantes. Le plus jeune de ces otages, Guy Môquet, n’avait que 17 ans.
La clandestinité et la répression violente subie par les communistes durant la Seconde Guerre mondiale ont profondément marqué la mémoire collective des militants. Héros et martyrs, les figures de Jean-Pierre Timbaud, Gabriel Péri et Danielle Casanova incarnent, parmi d’autres, cette mémoire des années sombres.